PROUST ET LA MUSIQUE – Michel Duffy

Les mercredis 22 et 29 mars, de 12 h 30 à 14 h 30
en personne au local G1.133 et en ligne via Zoom. Il n’y a pas de limite pour la participation en ligne, mais le nombre de places en salle étant limité, il faut indiquer cette préférence lors de l’inscription.
Coût : 20 $ pour les personnes abonnées (25 $ sans abonnement)

Dans son enfance, Marcel Proust a baigné dans l’environnement musical créé par sa mère et sa grand-mère, excellentes pianistes. Il a ensuite approfondi ses goûts musicaux pendant sa période mondaine, jusqu’en 1907, en fréquentant des salons aristocratiques et des salles de concert où il rencontrait des artistes et des musiciens. Il fait ainsi la connaissance, en 1894, du compositeur, chanteur et chef d’orchestre Reynaldo Hahn, qui demeurera son ami le plus fidèle, tout en augmentant ses connaissances musicales.

Ses premières œuvres (Jean Santeuil, Les Plaisirs et les Jours, Pastiches et mélanges) comportent ainsi de nombreux textes consacrés à la musique. Et cet héritage musical se retrouve ensuite dans La Recherche du temps perdu, l’œuvre à laquelle il consacre le reste de sa vie.

Nous observerons ce qui dans la démarche du roman ressemble à une œuvre musicale avec ses retours en arrière, ses reprises, sa chronologie discontinue, sa trame non linéaire, son personnage principal dans sa quête éperdue de comprendre les signes qui s’offrent à lui.

La petite phrase de la Sonate de Vinteuil, jouée et approfondie tout au long du roman, se transformant même à la fin en Septuor, sert de révélateur au héros, tout en structurant l’ensemble du récit. Vinteuil, musicien méconnu, retiré du monde, voire profané par sa propre fille, finira par être célébré, et son œuvre reconnue. Le Narrateur comprend alors que son destin éclaire le sien : en établissant dans son moi profond le lien privilégié entre l’Art et la Vie, il accepte de devenir l’écrivain du Temps retrouvé.

Raynaldo Hahn peint par Lucie Lambert en 1907

Marcel Proust photographié par Otto Wegener en 1896

Conférencier : Michel Duffy, professeur de littérature