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LA VILLE D’UN RÊVE : ciné-conférence sur Jeanne Mance
18 septembre 2023 : 13 h 30 - 15 h 30
La cinéaste Annabel Loyola présentera d’abord son film; puis elle répondra aux questions après sa diffusion sur le grand écran de la salle.
Avant sa fondation en 1642, Montréal fut un projet de société rêvé, imaginé et conçu par une poignée de personnes qui faisaient partie d’une société secrète. Qui étaient ces gens? Quelles étaient leurs motivations?
Les clés pour comprendre cette histoire se trouvent dans un manuscrit du XVIIe siècle qui serait les mémoires cachés de Jeanne Mance.
La cinéaste et conférencière revisite ce récit où le passé entre en résonance avec une volonté toujours d’actualité de créer un monde plus près de valeurs humanistes.
N.B. : Les personnes abonnées recevront un lien pour visionner le film en différé.
Pour poursuivre cette commémoration du 350e anniversaire de la mort de Jeanne Mance, vous pouvez vous inscrire à une visite guidée du monastère, de la chapelle et de la crypte de l’Hôtel-Dieu, le 3 octobre à 10 h.
Mot de la réalisatrice :
En réalisant mon film La folle entreprise, sur les pas de Jeanne Mance (59 min, 2010), j’ai découvert qu’un projet de société aux valeurs altruistes était à l’origine de Montréal et que ce projet fut mené par un petit groupe de personnes disséminées aux quatre coins de la France. J’ai voulu retracer leur parcours et comprendre leurs motivations. Le film La ville d’un rêve est né de cette quête.
Tout ce que nous savons aujourd’hui sur les débuts de Montréal nous a été rapporté par de rares textes, écrits par des contemporains de l’époque, dont l’Histoire du Montréal du sulpicien François Dollier de Casson, datant de 1672.
J’ai très vite eu l’intuition qu’il n’est autre que le récit des mémoires de la fondatrice de Montréal et de l’Hôtel-Dieu de Montréal, Jeanne Mance, colligées un an avant sa mort. Cela ne fait aucun doute pour moi. Ce fait, jamais dévoilé au grand jour, pourrait modifier considérablement notre lecture des débuts de Montréal.
En tant qu’unique survivante des associés de Montréal, présente sur place, seule Jeanne Mance peut être à l’origine du témoignage de cet épisode fondateur, le premier et le plus complet qui nous soit parvenu.
Le manuscrit original, conservé à la Bibliothèque Mazarine à Paris, est ainsi devenu le fil d’Ariane du film. J’ai souhaité lui redonner vie, lui prêter une voix. Deux voix pour être plus précise, car l’idée m’est venue de faire appel au comédien Alexis Martin pour interpréter la voix du sulpicien, celui qui écrit, et à la comédienne Pascale Bussières pour interpréter la voix de Jeanne Mance, celle qui dicte et raconte l’histoire, de son point de vue.
Annabel Loyola
Coût, sans abonnement : 10 $